Cette sensation de jambes flageollannte n’augurait rien de bon. Je me sentais défaillir sans parvenir à me ressaisir. Je venais de perdre et cette conviction me faisait souffrir. Mon corps frissonnait. Tremblait. Mon coeur se serrait et me faisait terriblement mal. Je perdais mes forces et je n’avais rien pour m’aider à reprendre controle sur mon être.
Que je me laissai glisser sur le sol glacial et me recroquillai du mieux que je pouvais.
Je n’avais dans la tete, que les cris des filles, qui à répétions me faisaient voir qu’elle sorte de mère que j’étais. Une perdante. Venant d’offrir aux pattures de cette créature monstrueuse, la chair tendre de mes amours.
Un rire se fit entendre dans ce lieu maudit. Et un autre s’ajouta. Pour entendre des bruits métaliques se trainant sur une surface dure avant d’entendre, des claquements de mains qui se répercutaient sur les murs.
À ce moment, une vive lumière apparut… Du plafond elle m’éclaboussa de sa luminosité. Que je dû fermer les yeux pour laisser à ceux ci le temps de s’habituer à un tel changement. Sans pour autant faire disparaitre ses claquements de mains et de rire qui s’approchaient. M’effrayaient.
Voilà, ses esclaves venaient à moi me disais-je pour prendre aussi possession de moi comme de mes filles et je n’avais plus aucun courage pour faire face.J’étais littéralement épuisée.
« Maman »…. entendis je alors d’une voix douce provenant d’Annabelle. Non pas un cri, ce qui me surpris sans y apporter une véritable attention car la plus grande ajouta… « Ouvres les yeux maman »
Je réalisai à cet instant que les claquements de mains avaient arrêtés. J’ouvris donc les yeux, avec la crainte de me faire dévorer. Je vis alors, mon homme me tendre une tasse de café d’un large sourire et d’entendre les filles dire toutes joyeuses.
ON T’A EUS….Et de rire aux éclats pour ensuite venir me donner de gros calins.
Ces trois mots eurent du mal à pénétrer dans ma tete, tellement que tout cela m’avait parru si réel. Ils ne réalisèrent pas à quel point cette journée qui avait passé si vite, m’avait totalement amortie.
Prenant le café d’un geste machinal, j’en pris quelques gorgées….Ce qui ralluma dans mon cerveau endormie, mes neuronnes pour prendre conscience de CETTE réalité. Que je venais de me faire jouer un tour. Que mes forces me revinrent, que je callai bien loin en moi cette rancune pour me laisser expliquer le comment de tout cela a été possible en parvenant à me lever. Fallait bien que je cesse d’avoir peur.
Tout avait été bien planifié. Des sites internets fabriqués, le second ne l’ayant meme pas regardé, mais qui d’un premier temps, me disait… HIHIHI SURPRISE MAMAN!!! Mais qui à la maison si je l’avais regardé, était terrifiant… Une petite vidéo qui me montrait mes filles hurlant de peur! Celui que j’avais vu avec tous ses indications était là aussi.
Et on m’expliqua, que dans notre lit, c’était un mannequin qui remplaçait le corps de papa, qui était parti avec les filles la veille, alors que j’étais déjà couchée. Comme je ne regarde jamais du coté du lit de François quand je me lève au coeur de la nuit, , bien je n’ai rien vu.
Pour ses ronflements? Tout simplement une petite enregistreuse qui dès que j’avais franchis le pallier de notre chambre s’activait. Tant qu’aux arbres qui changeaient subitement de décor, bien, c’était assez simple, Allié la peur, le fait que l’esprit est moins critique dans ces moments là et un petit trucage d’effets cinématographique, le tour était joué. Comme l’obscurité qui tombe subitement. Par de la fumée qui projetée vers le haut, camoufle le ciel.
Ce qui me convainquit, fut, de toucher les murs de « pierres » de ce tombeau… Ils étaient en carton solidifié. Ajoutant à cela des sons tel une porte épaisse se refermant, et voilà un esprit perturbé convaincu que la porte est bel et bien close pour l’éternité et que personne ne pourra les transpercer.
Tout était dans le fond du dit tombeau, dissimuler par des paravents. Ordinateurs, génératrice d’électricité, surveillances de caméra extérieur, qui, m’avaient suivient pour le déroulement de la supercherie.
Mon café terminé, je demandai si il y en avait d’autre… En choeur les filles dirent oui, et sans plus hésiter, je les serrai dans mes bras. Rassuré,
C’est là, que j’éclatai de rire. Enfin! Je pouvais souffler avec soulagement
MOUHA HA HA!!!! ON T’A BIEN EU EN KRRRIKRRRI? entendis-je vers le haut …. Je ris davantage à cette voix trafiquée!
Oui, vous m’avez bien eus!
FIN