Kadhafi, Niqab et Dépression

Depuis quelques jours, je vis des bouleversements qui me perturbent. Ils ne me concernent pas directement. Ça ne vient pas de moi. Par contre, émotivement ça vient me chercher. C’est comme un questionnement, une manière de voir la vie sans trop la comprendre.

La première chose qui m’a secoué est non pas la mort de Kadhafi, mais bien la manière que cela a été présenté. Je veux bien croire que pour un grand nombre de la population autant de la Lybie que mondial c’était un mal nécessaire pour la reconstruction d’un pays qui était sous la dictature de cet homme, autant que je ne comprends pas que l’on nous serve comme sur un plat gastronomique la manière dont cela fut fait.

Autant que la nouvelle doit être diffusée autant je déplore que de nos jours on en arrive à être aussi peu respectueux de la mort d’une personne. Quand la mort survient, dans mon âme et conscience, la personne a payé sa dette et qu’importe quelle qu’elle soit. C’est tout simplement dégoutant de montrer cela comme un trophé de chasse. (lire un Cadavre à la Une)

La seconde chose c’est hier qu’elle est survenue. Et là je fus ramené à ma tolérance des différences. Vous savez je l’ai déjà dit, je respecte la femme qui porte le hijab, le voile islamique si certains ne connaissent pas le véritable nom. Pour moi c’est une manière d’être qui doit etre accepté. Mais là hier… ce n’est pas un hijab que j’ai vu, parce que dans Montréal ce voile islamique on le voit partout. Ce qui m’a secoué dans mes émotions de femme, c’est le Niqab. Là j’ai été traumatisée. Sincèrement. Totalement prise au dépourvue. À Montréal c’était le premier que je voyais et en plein Walmart. Et là, je dois l’admettre, je me suis sentis remplie de préjugées. Dans le sens que je me disais qu’ici ça ne devrait pas existé tout en me disant que peut etre cette femme le portait par volonté. Mais honnêtement, autant que le Hijab je ne me sens pas secouée dans les droits de la femme autant le Niqab l’a fait.  J’ai sentie la volonté de cacher la femme dans son entier. De la renier, la rejeter. Comme si elle devait s’effacer. Sincèrement encore en ce moment je suis émue. Je me suis sentie prisonnière à sa place. Non ce n’était pas un Burqa. Heureusement! Parce que déjà je ne cessais de la regarder. Hypnotisée j’étais par ce voile. Alors un Burqa je crois que je me saurais révoltée ouvertement.

Je tairai le coté rationnel de ce vetement. Parce que je risquerais de rentrer dans un sujet qui pourrait déborder et je ne cherche pas à froisser ici. Juste à comprendre. Me mettant dans la peau des gens qui n’acceptent meme pas le Hijab. Mais je ne le peux pas. Parce que je suis d’accord que le Hijab soit respecté. Mais le Niqab, là non. Je ne le peux pas. Dieu ne peux pas exiger ça d’une femme. Qu’elle s’efface ainsi.  Moi je ne pourrais jamais. Ça vient trop me chercher. Intérieurement je suis pertubée. Je ne peux pas, tout simplement.

Et l’autre sujet qui m’a bouleversée est de découvrir sur le net, une maman qui écrit à tous les jours ou presque, depuis un mois, le comment venir en aide à sa fille qui vit une grave dépression. Je me suis sentir interpellée. Certes, je n’ai pas été aussi loin dans la dépression, mais j’ai ressentis ces douleurs…. Ces questionnements, ces peurs, et le comment la fille pouvait vivre. Pour l’avoir plus d’une fois vécu. L’envie d’en finir, de disparaitre, parce que nous nous sentons rien dans cette vie. Mais j’ai toujours eut en tete mes filles, ce qui m’a sauvé. Cependant, c’est terriblement prenant, émouvant, exigeant…. Que je n’ai pu éviter depuis hier soir, de penser à cette dame.

Pour terminer, évidemment, il restera toujours ma tite maman que je ne peux aider comme je le voudrais. J’y penses souvent. Ce qui n’aide pas toujours à garder un regard positif sur soi meme. Ne pas pouvoir aider sa mère ça baisse notre estime de soi. Parfois je me dis que je suis égoiste ….

Là j’arrête. Je ne veux pas tomber dans l’appitoyement. Ce n’était pas le but de cet article… Qui de Bouleversements au pluriel, deviendra, Kadhafi, Niqab et Dépression. Titre plus accrocheur et qui rentre dans le vif de l’article.

De tout coeur je ne cherche pas à froisser ou blesser qui que ce soit. Mon but est surtout d’exprimer mes bouleversements devant certains événements. Non pas de médire sur les gens. Je ne suis qu’un petit grain de sable dans cette marre humaine que nous sommes.

Bises Amicales

Christiane