Est-ce un retour ?
Posté par Krikri Ma Puce le 9 juillet 2011
Oui ça faisait des mois que je n’étais passée. Simplement parce que la vie nous a prit à la gorge et que le coeur n’y était plus. Comment écrire et sourire quand plus rien ne va ?
Est-ce que là je vais mieux ? Non, mais c’est différent. Je me résigne comme on dirait. Malgré que ça fait aussi mal.
A dire vrai je suis, sans être vraiment moi. Parce que ce que je suis je l’étouffe. Je l’écrase pour être ce que je DOIS être. Menteuse ? Hypocrite ? Surement, mais souvent la vie nous prend à la gorge et pour ne pas faire de vague dans les vagues qui nous dépassent à chaque jour manquant de nous noyer…. je préfère éviter de faire les miennes. Ce qui fait que je meurs doucement intérieurement.
C’est fou comme ma vie n’est pas à l’image de ce que je suis. Intérieurement j’entends. Pas que je ne suis pas totalement moi meme non non! Juste que, j’accepte en apparence ce que je ne peux souffrir. Et aussi parce que je ne peux me résourdre à tout détruire pour MES états d’âmes. D’autant plus que maintenant je sais qu’en tant que femme je ne vaux plus rien. Pourquoi détruire la vie de fillettes qui ne le méritent aucunement ? Seulement c’est dur parfois. Si dur.
Un exemple frappant a été de ne pouvoir voir maman pendant un long moment. Un an pour être exact. Une cause impossible à changer. Parce que je ne conduis pas. Je serais un danger public au volant. Alors non, je ne conduis pas. Et maman ne pouvant sortir parce qu’elle est bien malade, elle ne pouvait plus venir chez moi.
Je l’ai vu en juin…. Après un an. Et trop blessée par ce fait, j’ai eut la cruauté de ne pas l’appeler. Je suis si mal en point moi aussi. Dégoutée, écoeurée de cette putain de vie. Je n’ai que peu de joie. Je suis loin de m’isoler dans mon bonheur. C’est plutot l’inverse. Je m’isole dans ma souffrance intérieure et ainsi je n’inquiète personne. Tout va bien. Dans le meilleur des mondes. A quoi bon se plaindre quand pour ceux qui t’entourent leur soutien moral est de croire que cela va ?
Et je ne peux me plaindre. Je causerais du mal à mes plus vieux enfants. Déjà que j’en fais par mes silences prolongés alors que ce n’est pas de l’indifférence. Juste une manière de ne pas devenir achalante, énervante et dérangeante. J’ai pas envie d’etres de ces mères qui briment la vie de leurs vieux enfants par des jérémiades incessantes.
Je les aime mes mieux. TOUS sans exceptions. Comme mes deux petites. Je sais par contre que certains croient le contraire. Mais comme je le dis ces derniers temps. Je ne suis pas parfaite. Et comme je suis malheureuse, bien, je ne cherche pas à faire sentir aux gens combien ma vie me répugne. Que parfois je me dis que la mort serait une paix en soi. Seulement, mes deux petites puces, on besoin de moi et tant qu’elles auront besoin de moi, j’ai une raison de m’accrocher.
Maman je sais que tu comprends ce que je dis. Parce que toi meme dans un sens tu fais pareil. Je sais combien tu souffres dans ton coin, sans te plaindre maintenant. Parce que tu as compris combien cela passait inaperçu la souffrance que l’on peut avoir. On se tait, on endure ce qui nous rend une nullité. Comme toi avec cette chaise roulante qui devient ton amie par obligation. Pour les gens c’est un plus pour toi. Quelque chose que tu dois absolument voir positivement. Alors quand toi, c’est la rage, la colère, la frustration d’être réduite à ça alors que ta vie ne t’a jamais fait de cadeau. Et encore une fois, là où tu aurais pu profiter de ta vie pleinement, voilà que tu en es réduite à vivre et à devoir accepter cette condition pour un mieux être.
Je comprends tu sais comment tu vis ça. Comme je dois vivre ce qui me dégoute pour le bien de celles qui me tiennent en vie. Tu vois que je ressens ta peine ma cocotte. Mais tu as une chose de plus que moi. Tu as toujours été plus optimiste que moi. J’espère que tu y trouveras encore ce courage que tu as toujours eut devant l’adversité. Alors que moi c’est l’abnégation qui me tient pour l’amour de mes deux puces adorables.
Je t’aime maman, n’en doute jamais meme si je suis silencieuse, absente…. Tu as toujours été ma source d’Inspiration.
Et voilà, un billet qui restera le seul dans les temps à venir ou le premier d’une longue série ? Nous le verrons bien.
Bises et bonne journée.
Publié dans -Reflexions, 04-Un peu de moi | 5 Commentaires »