La Mort dans nos vies
Posté par Krikri Ma Puce le 9 octobre 2010
La mort rôde toujours autour de nous. À tous les jours on entend parler à la télé d’accidents mortels, d’attentats quelconques qui à tués nombre X de personnes. Tout autant de toutes ces personnes qui à tous les jours décèdent dans les hopitaux dû à une maladie irréversible.
On entend tous aussi autour de nous, qu’un tel a perdu un parent, un ami sans que cela nous touche véritablement. On compatie et ensuite on continu notre petite routine qui ne déroge pas à nos habitudes. Pas que nous sommes insensible, je veux dire si, mais pas dans le sens de la méchanceté, simplement, parce ces gens inconnus n’avaient pas d’importance dans nos vies.
Ainsi on se croit à l’abri se disant que nous avons de la chance de ne pas vivre un tel drame. Et si on est superticieux, on touchera du bois pour tenter de mieux nous protéger des mauvais sorts de la vie.
Toutefois, dans notre célébralité, nous savons que la mort est irrémédiable. On nait, on meurt. Personne ne peut y échapper. C’est le propre de l’existance.
Pourtant, un jour, une amie nous apprend, que la mère de son mari est décèdé. Certes, ça nous fait pas de mal au sens propre, mais, on est touché par la peine que vivra cette famille. En signe de respect, on fera une visite au salon funéraire ou à l’enterrement, selon les rites qui seront de mise pour ces funérailles. Sincèrement, cela ne nous touchera pas plus. On poursuivra là aussi notre petite vie.
Ciel qu’on a de la chance de ne pas vivre un tel malheur. Petite pensée égoïste qu’on refoulera pour ne pas se sentir coupable d’une telle pensée.
C’est que l’on oubli ,ou plutot on cherche à garder caché dans le plus profond de notre être des signes avant coureur. Un parent de plus en plus malade. Surtout si ils sont vieux. Mais on est totalement démuni quand on apprend que le cancer a frappé un membre proche de notre famille. là on réalise que la mort est à notre porte. Véritablement. Pas juste comme ça, comme une entité invisible. Mais bien, réelle, qu’on la sent, qu’elle prend l’odeur des visites constantes à l’hopital, des espoirs temporaires qui nous feront croire que le miracle peut surgir. Jusqu’au moment où encore la rentrée à l’hopital dénote la gravité de la situation. Ceci peut durer des mois, tant, qu’on vient à revivre avec l’habitude des visites régulières chez le docteur et des rendez vous à l’hopital. Tout ça, mettant un peu plus loin dans notre conscient l’éminence de la fin.
Pourquoi, si le sursis s’allonge, ne s’allongerait il pas indéfiniment ? Voilà ce que notre coeur d’enfant que nous gardons toujours nous dit. Parce qu’on ne veut pas voir mourir cette personne qui nous est cher. Pas nous. NON! Pas moi!
Vient cependant, cet instant, où on est confronté à ce reve d’enfant et à cette réalité maudite qui nous met face à la réalité. Les mois passant, la personne malade, à maigri, devenant presqu’un squelette vivant. À perdu de sa vivacité d’esprit. Ne parvient plus à se tenir debout. Et là! Une nouvelle rentrée à l’hopital où des choix se font. Ces choix déchirants. Pensant non pas à notre douleur du coeur, mais surtout, pensant à la douleur physique de l’etre que nous aimons. Si son coeur venait à lacher, ne pas le réanimer. C’en est assez de le voir dépérir ainsi. Prenant de plein fouet cette brutale réalité qui malgré les mois qui nous avertissaient de cette fin, nous gardions en nous cet espoir du miracle.
Ha Mon Dieu! Pourquoi ? POURQUOI ? Aurions nous peut etre envie de crier. Comme à l’annonce de cette maladie ou cet accident stupide qui met fin brutalement à cette vie.
Mais Dieu n’est pour rien dans cette maladie ou cet accident. Seule la vie imparfaite que nous vivons en est la cause. Dès la naissance nous sommes imparfaits. Seulement on ne veut pas le voir. Seuls les enfants naissants avec des problemes flagrants le prouveront.
Et là, je dis et pense fortement, DITES LE JE T’AIME. Dites le combien sa présence vous manquera mais que là OUI, vous le laissez partir en paix. Il a assez combattu. Pour lui, ou pour elle, c’est l’heure. Cette personne le sait dans son corps, dans sa tete et dans son coeur. Seuls ceux qui l’entourent le retiennent encore. De crainte de savoir qu’ils souffriront, qu’ils ont de la difficulté à vivre avec l’éminence de la réalité, voire sa disparition physique.
Non ce n’est pas moi qui va vivre de près la mort d’un etre cher. Meme si j’ai peur que ma tite maman face le meme chemin, elle qui n’est pas bien en santé, est encore chez elle. C’est le père de mon conjoint qui à l’heure où j’écris ces lignes, la mort l’appelle. Elle rôde au dessus de lui. l’Embrasse même de très près. Moi, je suis consciente que la fin est proche. Disant meme à une amie que je craignais qu’il ne passe pas la fin de semaine. Disant aussi à mon conjoint, qu’il dise à son papa qu’il l’aime. Pour qu’il n’est pas de regrets. Parce que mon conjoint, a de la difficulté à exprimer ses véritables émotions. Sachant que lorsque son papa s’éteindra, là la digue lachera. On tient tellement par les nerfs en vivant un tel drame. Que lorsque la fin est là. Véritablement, tout notre être abandonne la lutte.
Mais Yves….Que votre esprit repose en paix. Ceux qui vous aiment auront du soutien. Ils ne seront pas seuls. Et surement de la haut, vous donnerez du courage à ceux qui se sentiront faibles. Enfin, pour ceux qui croient « aux esprits bénéfiques », ceci les aidera quelque peu.
Non, il n’est pas encore décèdé. Seulement, il n’est pas bien fort à l’hôpital. Il est relié à plusieurs moniteurs. A de l’oxygène, une sonde pour uriner, dort pratiquement tout le temps. Je suis trop lucide pour croire au miracle. Plus maintenant. Alors je tacherai de soutenir du mieux que je pourrai, malgré ma propre santé défaillante. Moi, je ne suis pas mourrante.
Aujourd’hui nous sommes le 8 Novembre 2010, un mois plus tard, Yves est toujours à l’hopital… Mais dans un état végétatif. Voici deux articles que j’ai écrit en ce 8 Novembre, le coeur n’étant pas aux frivolités. Surement un besoin d’écrire sur ce qui se passe pour aider à parvenir à visualiser ce qui est et ce qui s’envient.
Entre Ciel et Terre… ← ←←
Bientot ← ←←
Yves, nous a quitté hier, Jeudi le 11 novembre 2010. Pour lui ses souffrances sont terminées. Et pour ceux qui souffrent commence le procesus du deuil.
Voici un Au revoir que je lui ai dédié… C’était ce que mon coeur me dictait de faire.
Le lieu familial du coté paternel.
http://krikrimapuce.unblog.fr/files/2010/10/cimetiere301.jpg
Il respire sans plus. N’a toujours pas reprit le sens de la réalité. Je vous tiens au courant.
Bises
Dernières nouvelles de mon beau père.
Mon homme a passé la nuit à l’hopital. Là il dort un peu, pendant que sa cousine docteur et le mari de sa soeur veillent. Sa soeur étant infirmière au meme hopital où est hospitalisé le beau père va dormir sur place, (le personnel on des endroits pour dormir)
Toutefois, à tout instant le téléphone peut sonner. Parce qu’il ne réagit plus. Ses yeux ne se ferment plus. Il a de l’eau dans les poumons, à cause de sa masse cancéreuse qui fait du liquide. Il est sur la morphine.
Ce n’est pas facile pour les proches.
Ironiquement, ça faisait plusieurs jours que je n’étais pas venue écrire un petit mot sur mon beau papa et voilà qu’aujourd’hui j’en suis au second.
Oui, il y a une raison à ça. Les dernières nouvelles ne sont pas belles. Il fait encore une pneumonie, fait de l’eau sur les poumons et fait de la fièvre. Juste heureusement qu’ils ne l’ont pas sorti. Il aurait été de retour.
Voilà que sont les dernières nouvelles. Ça fait un mois presque qu’il est là bas. Lui qui décourageait à etre encore à l’hopital, bien il y sera surement encore pour un moment.
On pense tous à lui. Tout comme on pense tous à ma petite maman chewie.
Que Saint Frere André puisse intercéder pour eux.
Je sais que ça fait longtemps que je suis venue écrire, mais voilà, le beau papa, semble comment dire, etre comme entre les deux…
Il ne va pas mieux. Dernièrement les docteurs voulaient l’envoyer dans un centre plus approprié, car ma belle meme à 76 ans, ne peut prendre soin de lui dans l’état de faiblesse physique dans lequel il est.
Seulement, là, sa masse fait beaucoup de liquide, ce qui fait, que là, il reste encore à l’hopital, car il va aussi passé un scan pour voir si ses poumons ne contiendraient pas de l’eau vu qu’il recommence à mal respirer.
Vous voyez, le cercle vicieux ? On enlève le liquide qui du coup le fait bien respirer, mais si c’est ça, ce sera à répétition… Étirons le yoyo…
Bref, voilà… Il est encore en vie, seulement, ce n’est pas comme ça qu’il percevait la fin de sa vie, lui qui jusqu’à 74ans petait le feu.
Bises Fantomette…
c’est tellement vrai ce que tu dis . Moi je souhaite que mes fils me disent je t’aime à l’aube de ma mort .
Bises
Des nouvelles fraiches… a 8heures du mat en ce samedi 16 octobre, c’est stable pour M.Yves. Il a changé de chambre. Sorti des soins intensifs, mais ce n’est pas gagné pour autant. Juste stable.
Beau papa semble non pas reprendre une grande forme, mais garder sa stabilité. Il a été débranché du respirateur hier… Pour le reste il a gardé. Oui il mange au cas si cela vous préoccuperait. Bien meme. Seulement, faut le faire manger.
Je ne peux dire que le pire est passé, mais son état est stable. Il semble prendre légèrement du mieux. Je ne peux en dire plus. Moi je reste a la maison avec les filles, car là où il est, les enfants sont interdits.
Plus tot, ce matin, enfin à l’heure du Québec, mon conjoint a eut un appel de sa soeur qui est infirmière à l’hopital où est leur papa, pour lui dire, que maintenant il était en plus, relié a une machine pour l’aider à respirer. Là! On sait qu’il ne lui en reste pas pour longtemps. Peu apres il est parti chercher sa mère et pour l’hopital. Et aujourd’hui c’est l’anniversaire à l’une de ses nièces, Gabrielle, 20 ans. Pas évident de feter dans de telles conditions. En tous les cas, j’attend le coup de fil ou l’arrivée de mon conjoint.
COURAGE à toute la famille!