Cette Femme. Maman!
Posté par Krikri Ma Puce le 4 octobre 2010
Je ne lui dis jamais assez combien je l’aime. Combien je la respecte et lui voue un amour inconditionnel.
Cette femme a vécue depuis sa tendre enfance que des moments difficiles. Née en période de guerre par des parents qui se sont mariés, surtout le père, pour échapper au front, elle a été vite placée, comme sa soeur ainée d’ailleurs, dans un couvent.
Je parlerai que de maman, sa soeur, n’a pas sa place ici. Donc, dès sa plus tendre enfance, où en général on reçoit tendresse, amour, et tout ce qui fait que nous savons ce qu’est etre aimé, maman a vécue dans une famille où le père était alcoolique et la mère bien, pas très présente.
Placée au couvent, comme je le disais plus tôt, elle y passera son enfance et ce qu’on appelle aujourd’hui son adolescence. Elle aura de l’instruction, de l’éducation, de celle de cette époque où les femmes sont des êtres inférieures et impures.
Vient ensuite sa sortie de ce lieu dans lequel elle n’a pas vraiment de bons souvenirs si ce ne sont que des remontrances et sans etre armée pour la vie de femme qui la prendra vite par surprise.
Elle sera enceinte, de moi, en 1962. Inutile de vous dire, que la famille, celle qui l’a accueillie, étant le frère de son père, donc, l’oncle, ne le prend pas et la met dehors telle une prostitutée. Car à l’époque, une fille mère était vue ainsi. Alors qu’en vérité, on ne parlait pas de ces choses. C’était mal. Comment savoir quand on ne vous explique rien ?
Mais cette femme, a eut le courage de braver ce qu’on aurait bien aimé la voir faire, se débarrasser de moi après ma naissance. NON! Elle s’est battue pour me garder et a été près de moi pour que je survives. Pourquoi je dis ça ? Parce que je suis née prématurément à 6mois et demi de grossesse. Je pesais 1kilo, 2livres à peine.
Elle a tout fait. Même me retrouvée suite à une longue hospitalisation qui l’avait séparé de moi plusieurs semaines pour des opérations qui n’en finissaient plus. Faut dire qu’à l’époque les opérations chirurgicales étaient très difficiles comparées à aujourd’hui et s’en remettre n’était pas une sinécure.
Et plus tard, elle en a bavé aussi. Comme si il était écrit qu’elle ne serait jamais bien. Qu’elle ne méritait pas le bonheur. L’amour pour elle à toujours été néfaste.
Vivant près d’un homme alcoolique et coureur de jupons. Je l’ai meme vu se donner des coups de couteau dans une jambe tellement elle n’en pouvait plus. Démontrant ainsi à « son » homme qu’elle était rendue au bout du rouleau.
Aujourd’hui, cette femme, ma tite maman est agée de 67 ans et elle est malade. Ne marche presque plus. Et n’est pas plus heureuse. Rien, ou presque pas, ne lui procure du bonheur, si ce n’est que ses petits enfants. Ceux que j’ai eu au fil de ma vie de femme. Ils sont au nombre de cinq.
Oui parfois je me sens coupable de ne pouvoir faire davantage pour elle. Lui rendre se qu’elle a fait pour moi. Parfois ? Meme souvent je devrais dire. Et c’est pourquoi que j’écris ces mots pour tanter de panser un peu ses maux qui ne peuvent plus vraiment guérir. Ma pauvre tite maman chérie.
Maman, je suis désolée si je ne te le montre pas comme j’aimerais pouvoir le faire. Te dire, combien je t’aime et que je tiens à toi. Tu le sais, ma vie n’est pas simple et moi aussi j’ai mon lot de soucis. Je sais que tu comprends tout ça. Quand on est parent, mère surtout, on comprend tout meme si souvent ça nous fait mal. Mais je t’aime. Sois en certaine cocotte.
Je suis fière de toi. Non je ne penses pas à tes erreurs. À chaque fois, que je peux être fachée après toi, je pense à tous les sacrifices, les efforts que tu as fait pour me garder et ça… ÇA… OUI ÇA MAMAN, font que je ne peux t’en vouloir longtemps. Par Ça maman, tu m’as montré combien tu tenais à moi envers et contre tous.
Je ne suis pas aussi fonceuse que toi, Mais comme toi, je sais réagir quand pour moi c’est nécessaire. Et là, j’avais un grand besoin de te dire tout ça. Besoin surtout, que tu le ressentes vraiment. Ne crois jamais quand on tente de te dire, que je ne t’aimes pas. Pour moi c’est impossible.
Je ne peux pas t’aider comme je le voudrais, mais je te le dis, Si tu le veux, penses a toi. POUR UNE FOIS cocotte. Fais toi du bien. TU y as droit.
Je t’aime MAMAN…. Et tu sais, c’est ça aussi qui au fil de ces années, j’ai résisté au suicide. Tout le combat que tu as fait pour me garder, serait une insulte si je commettais un tel geste. D’autant que tu le sais, j’ai des belles puces qui ont besoin de moi. Et oui… mes grands aussi. Meme adulte on a besoin de ses parents. Seulement, les petites, n’ont pas à vivre cet horreur et encore moins de porter le fardeau d’un parent qui s’est suicidé.
Pour terminer ma Cocotte, je te le redis encore….
Maman.?… Penses à toi!
Maman? Je t’aime sans condition!
Ta Krikri.
Kikou ma tite maman…. Je vais venir te saluer maintenant, ici,(sourire)
JE t’aime cocotte.
HA! tu as pu? C’était bien mon blogue qui t’empechais de venir. Pour celle qui m’a mise au monde, je n’aurais jamais assez de mots.
Et je t’aime aussi cocotte.
Ta tite Krikri.
Salut!!! et un gros merci .Ça fait chaud au coeur de lire les belles paroles sur moi .
Merci .J’TM
maman